NATHAN
Partir de chez ses parents est un rite de passage universel. Lorsque l’on quitte ce cadre, qu’est-ce qu’on garde, qu’est ce qu’on invente ?
J’ai suivi l’installation de Nathan et sa vie en colocation dans un village reculé du Jura. La vie passe doucement, le travail saisonnier est anecdotique. Les soirées dub suivent les fêtes avec un goût de liberté qui au fil des mois se transforme en carcan. La montagne enneigée se charge de plus en plus. Une seule option se dégage pour Nathan partir en itinérance.
Ce portrait s’inscrit dans le projet photographique «Jeune». Pensé comme la sismographie d’une génération oscillant entre lutte et renoncement, «Jeune» questionne les nouveaux modes d’appropriation du territoire, les rapports conflictuels au numérique, et les politiques autarciques. La première vignette lance la réalisation d'un documentaire photographique et sonore.