BRASSEUSE DE DOLO AU BURKINA FASO
Madame Elali, brasse depuis 26 ans le dolo, la bière artisanale dans le quartier de Dissingho à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Elle a une « Ramaziniga » traduit littéralement en français « usine à bière » et chaque semaine, elle produit 120 litres de Dolo une bière produite à partir du mil rouge.
Les graines de sorgho du mil rouge sont mises à germer dans l’eau pendant 24 heures avant d’être lavées puis séchées. Par la suite ces graines vont être écrasées, grâce à une machine, afin d’obtenir de la farine. Le premier jour la farine est mélangée avec de l’eau et de la poudre de feuille de baobab dans des grandes jarres en terre et va reposer une nuit.
Le lendemain, à l’aube, l’ensemble est récupéré puis mis dans d’autres jarres installées au dessus du feu de bois. Après une heure de cuisson, les femmes, dolotières de profession, retirent le mélange des jarres pour le mettre à filtrer afin d’enlever le résidu de mil rouge.
Par la suite, la bière non fermentée est récupérée puis remise à chauffer pendant 2 heures. L’étape de cuisson terminée, l’ensemble de la bière va être remis dans les premières jarres, en dehors du feu, afin de refroidir. Le soir arrivant, la boisson de mil atteint la bonne température et la levure est ajoutée. La fermentation peut alors commencer, elle durera une nuit.
Le troisième jour, le dolo va être consommé soit sur place par les habitués dans un lieu appelé le dolodrome soit sur le marché où il est servi par les revendeuses.
+ de photographies du Dolo au Burkina Faso